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Maquette des halles de Saint-Nazaire

Maquette des halles de Saint-Nazaire.
Maquette des halles de Saint-Nazaire, vue du dessus. Maquette des halles de Saint-Nazaire, vue de côté.
Claude Dommée (architecte)
Atelier municipal de Saint-Nazaire (maquettiste)
1956 20e siècle
Plâtre, bois, matière plastique, peinture H. 15 cm | L. 114 cm | l. 92 cm
Place du Commerce Saint-Nazaire

La reconstruction des halles, un projet de longue haleine

Le marché couvert est édifié en pleine reconstruction de Saint-Nazaire, à la suite de la Seconde Guerre mondiale. Dès 1946, la Ville choisit Claude Dommée, architecte des précédentes halles endommagées par les bombardements, pour dresser les plans des nouvelles.

Si leur reconstruction est décidée rapidement après la fin du conflit, c’est parce qu’elles constituent un élément-clef de la vie urbaine depuis la fin du 19e siècle. Alors que peu de moyens existent pour conserver la nourriture, les Nazairiens y trouvent des aliments frais tous les jours.

Cette maquette montre le projet mis en œuvre. Sa construction est prise en charge financièrement par l’État, dans le cadre des dommages de guerre. Après deux ans de travaux, le marché est enfin ouvert en septembre 1958.

Une architecture emblématique des années 1950, étudiée pour les besoins des usagers

Les halles de Saint-Nazaire représentent un élément essentiel du renouveau du centre-ville lors de la Reconstruction. Leur architecture, en béton armé, est pensée pour s’adapter aux usages des commerçants et des clients.

Le choix est fait de construire un toit en dents de scie, ou sheds, arrondies et vitrées sur leur face nord. Cette orientation permet de protéger l’édifice de la chaleur et de garantir une hygiène irréprochable, tout en offrant un éclairage optimal.

Sur 4 050 m², les nouvelles halles remplissent une double fonction : le marché de détail, et le marché de gros et demi-gros, jusqu’alors manquants à Saint-Nazaire. À l’extérieur, un auvent, qui fait le tour de l’édifice, permet aux commerçants de s’abriter des intempéries. Le terre-plein non protégé accueille, lui, les étals de produits non-alimentaires.

L’automobile, dont le développement est émergent dans les années 1950, est prise en compte. Dommée adapte les accès pour que les commerçants puissent rentrer sur le carreau des halles et descendre au sous-sol avec leurs véhicules, afin de décharger plus aisément leurs marchandises.

Un marché intégré dans un secteur commerçant

Les halles constituent le cœur de la place du Commerce. Sa vocation marchande est clairement affirmée par Noël Le Maresquier, architecte en chef de la reconstruction de Saint-Nazaire. Le marché couvert et le rez-de-chaussée des immeubles qui l’entourent forment un secteur dédié à l’alimentaire, intégré au pôle commerçant de l’avenue de la République à proximité.

Ce fonctionnement par pôle d’activités suit une logique de rationalisation de la ville et des flux. La renaissance de Saint-Nazaire a allié pragmatisme et respect du plan de Reconstruction, validé en 1948. La voie d’accès vers le cœur d’îlot qui passe sous l’un des immeubles latéraux en est un exemple. Elle facilite la circulation tout en conservant le linéaire de l’édifice et l’esthétique de la place.

Envie d’en savoir plus sur les halles de Saint-Nazaire ?

Cette ressource a titillé votre curiosité ? Pour observer sur le terrain cette architecture typique des années 1950, labellisée « Architecture contemporaine remarquable » par le ministère de la Culture, participez à la visite guidée Les halles de Saint-Nazaire, plus qu’un marché.

Faites un tour sur le portail des collections pour voyager dans le temps et suivre, en photographies, la construction et l’animation des halles dans les années 1950.