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Maquette du quatre-mâts cap-hornier Tarapacá

Maquette du quatre-mâts cap-hornier Tarapacá
Henri JOUIN (maquettiste)
Os de bœuf, teck, métal et tissu H. 81cm | L. 125cm | l. 33cm
Entre 1960 et 1967 20e siècle
Saint-Nazaire France

7 ans et 10 000 heures de travail

Impressionnante par la finesse de sa réalisation, cette maquette a été réalisée entièrement de mémoire par son auteur ! Si le résultat évoque la préciosité de l’ivoire, elle est en réalité faite à partir d’os de bœuf. L’utilisation d’un matériau pauvre et commun fait ainsi référence à un artisanat répandu dans la marine au long cours. Pour passer le temps, les matelots façonnaient les os d’animaux marins et de bovidés à leur disposition.

Une vie en mer

Henri Jouin, auteur de cette maquette, connaît bien le Tarapacá et ses interminables traversées. Après avoir été mousse dès ses 13 ans sur les bateaux pilotes de Saint-Nazaire, il a embarqué sur plusieurs de ces grands voiliers de commerce dont le Tarapacá. Pendant 50 ans, il a parcouru les océans du globe, passant des voiliers aux vapeurs et aux paquebots. Il a terminé sa carrière comme canotier aux Ponts et Chaussées.

Tarapacá, du cap Horn à Saint-Nazaire

Lancé à Glasgow en 1886, le Tarapacá est mis en service par l’armateur nantais et dunkerquois Bordes. Le nom du navire, l’une des 16 régions du Chili, fait écho à sa destination. Il y embarque principalement des nitrates et du guano qu’il décharge dans les grands ports européens pour amender les sols agricoles. Saint-Nazaire est l’une de ses escales. Pour l’armateur, le port nazairien représente 22 % de son déchargement total en 1915. Pour Saint-Nazaire, le trafic énergétique est l’un des plus importants. En 1910, le port capte ainsi 32 % du trafic national de nitrates.

Grâce à sa coque en fer et à ses quatre mâts aux voiles carrées, le Tarapacá est un voilier rapide de gros tonnage. Coulé le 1er septembre 1917 par un sous-marin allemand, il disparaît quelques années avant la fin des cap-horniers. Les voyages longs et dangereux n’attirent plus les hommes réchappés des tranchées et la concurrence des navires à vapeur sonne le glas des grands voiliers.

Envie d’en voir plus ?

Venez admirer la maquette du Tarapacá dans ses moindres détails à l’Écomusée de Saint-Nazaire.

Pour revivre cette ambiance portuaire partagée entre navires de commerce et paquebots, consultez le portail des collections en renseignant « bassin » dans la barre de recherche.

Belle découverte !