Nouvelles mobilités

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Photographie - Crédit(s) : Création graphique : Maelwenn Leduc

Le plan de Reconstruction prévoit un réseau de circulation aéré, qui préserve les qualités de la cité du 19^e siècle. Il conserve nombre de rues existantes, parfois en les élargissant. Seules les voies indispensables au développement de la ville sont percées.

Des axes primaires facilitent les déplacements : avenue de la République, rue Jean Jaurès… Les axes secondaires desservent les îlots, nouvelles unités urbaines qui rationalisent l’implantation des immeubles et des maisons.

Photographie - Vue aérienne du centre ville de Saint-Nazaire dans les années 1950. Au premier plan, le carrefour de la rue Jean Jaurès et de l'avenue de la République. Au fond, le cimetière de Toutes Aides et le parc des Sports.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Éditeur : Jansol. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée.

Asphalte pour la chaussée, granit et béton pour les bordures, enrobés pour les trottoirs, les voiries sont créées ou entièrement refaites, après que les réseaux d’eau, de gaz ou d’électricité soient aménagés.

La municipalité, avec l’aide du service des Ponts et Chaussées, reconstitue 80 km de voiries principales et y ajoute 40 km de voies nouvelles.

Photographie - Ouvrier sur un tracteur procédant aux travaux de voirie boulevard de la Renaissance devant les HLM de Cardurand à Saint-Nazaire dans les années 1950.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Éditeur : Jansol. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée.

Pièce maîtresse du plan, l’avenue de la République reprend le tracé de l’ancienne rue Jean d’Ust en la prolongeant et en l’élargissant. Cette voie majeure d’1,2 km pénètre au cœur du centre-ville et mène à l’hôtel de ville qui ferme la perspective.

En arrivant par la route de Nantes, l’automobiliste accède aisément aux commerces et aux services publics par ce grand axe.

Photographie - Vue aérienne de l'avenue de la République à Saint-Nazaire dans les années 1950.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Éditeur : Lapie. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée.

Les avenues, de 20, 24, 26 et 34 mètres de large, permettent un stationnement aisé. Dans la partie élargie de l’avenue de la République (50 m), les véhicules se garent en épi grâce à une contre-allée pour ne pas gêner la circulation. Ailleurs, les places, parallèles ou perpendiculaires aux trottoirs, ne sont pas ou peu matérialisées. Le faible nombre de véhicules ne nécessite pas de réglementer le stationnement. Devant les immeubles, des emplacements sont réservés aux résidents.

Photographie - Voitures garées avenue du commandant L’Herminier. En vignette, parking en épi sur l’avenue de la République dans les années 1950 à Saint-Nazaire.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Éditeur : Europ. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée / Photographe : Paul Lemasson. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Lemasson

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Photographie - Crédit(s) : Création graphique : Maelwenn Leduc

L’essor de l’automobile s’accompagne de grandes nouveautés dans les villes. De nouveaux services naissent à chaque carrefour et les habitants doivent s’adapter à de nouvelles pratiques.

La multiplication des pompes à essence est un témoignage de cette évolution. En 1959, Saint-Nazaire compte une dizaine de stations-service. Des pompes de la marque Esso se dressent à l’entrée de la ville après le pont de la Matte. L’installation n’est que provisoire : quelques années après, elles traverseront la route pour devenir station-service.

Photographie - Des pompes à essence de la marque Esso se dressent à l’entrée de la ville de Saint-Nazaire après le pont de la Matte, vers 1960.

Crédit(s) : Photographe : Paul Lemasson. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Lemasson.

Des concessions automobiles, souvent jumelées à un atelier de mécanique, proposent les marques de voitures qui font rêver les Nazairiens.

À l’angle de la rue des halles et de la rue Albert de Mun, le garage de la famille Pineau, ouvert en 1959, vend des Simca exposées en vitrine. Juste à côté, l’atelier fonctionnel, éclairé par une grande verrière zénithale, les accueille pour l’entretien et les réparations.

Photographie - Garage Pineau lors d’une manifestation contre le chômage en 1964.

Crédit(s) : Photographe Presse Océan. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Presse Océan / Extrait de l’ouvrage Beauté de mon pays. Éditeur : La Revue française. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée

Piétons et automobilistes doivent apprendre à vivre ensemble dans le Saint-Nazaire des années 1950.

Les feux de signalisation tricolores et les ronds-points minimalistes font leur apparition, afin de discipliner les automobiles. Les agents de police gantés de blanc, munis d’un sifflet et juchés sur un plot, règlent la circulation aux carrefours importants, en veillant aux piétons… Qui apprennent à traverser dans les passages protégés, signalés par des pointillés blancs ou jaunes.

Photographie - Feu tricolore sur l’avenue de la République au niveau de l’actuel centre-commercial Le Paquebot. En vignette, policier faisant la circulation après le pont de la Matte.

Crédit(s) : Photographe et éditeur : Yvon. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée / Photographe : Paul Lemasson. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Lemasson

Les accidents de la route se multiplient, la sécurité routière devient l’affaire de tous. La loi du 26 juillet 1957 rend obligatoire l’enseignement du code de la route dans les auto-écoles et les écoles. Les élèves découvrent les règles de prudence illustrées dans des manuels pédagogiques. Des dictées ou des exercices mathématiques, adaptés à chaque niveau, complètent l’enseignement de cette nouvelle matière.

Photographie - Illustration d’un ouvrage de prévention routière pour les écoliers publié en 1958.

Crédit(s) : Extrait de l’ouvrage La prévention scolaire à l’école. Illustrateur : Neuville C. J. Auteur : M. Oléon. Éditeur : Les éditions françaises. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée

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Photographie - Crédit(s) : Création graphique : Maelwenn Leduc

Symbole de modernité et de progrès, l’automobile devient un objet de distinction sociale.

Citroën met en circulation la DS 19, à la ligne aérodynamique, en 1955. Voiture de cadres moyens, de chefs d’entreprise… elle offre un luxe abordable. La petite 2CV Citroën se lance, elle, à la conquête des Français en 1948. Modèle économique, il deviendra un des favoris des classes populaires, dès qu’elles auront les moyens de délaisser leur deux-roues.

Photographie - Citroën DS et Renault 2CV roulant sur l’avenue de la République au niveau de l’actuel centre commercial Le Paquebot.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Éditeur : Halgand. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée

Dans les rues de Saint-Nazaire des années 1950 circulent principalement des voitures de marques françaises : Peugeot 203 ou 403, Renault 4CV, Simca Ariane, Renault Dauphine, Simca Aronde…

Pour relancer l’économie fragilisée par la Seconde Guerre mondiale, les importations de voitures étrangères sont contingentées jusqu’à la mise en place du Marché commun en 1957. Elles représentent moins de 2% des voitures vendues en 1955.

Photographie - Voitures typiques des années 1950-1960 dans les rues de Saint-Nazaire : Peugeot 203, Renault 4CV, Simca et Renault Dauphine.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Éditeurs : Rosy, François Chapeau. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée / Photographe inconnu. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée / Photographe inconnu. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée / Photographe inconnu. Collection particulière Lanuel. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée

En 1958, lors du passage à Saint-Nazaire du Tour de France cycliste, la radio Europe n°1, créée en 1955, participe à la caravane avec des voitures Panhard. Cette marque française profite du succès de l’événement pour accroître sa renommée.

Croissance en hausse, véhicules économiques, développement du crédit et publicité accrocheuse favorisent les dépenses de consommation pour l’automobile.

Photographie - Voitures Panhard aux couleurs de la radio Europe n°1 lors du passage du Tour de France cycliste en 1958.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée

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Photographie - Crédit(s) : Création graphique : Maelwenn Leduc

Beaucoup de voitures ne sortent que le dimanche, jour de fête et de fierté familiale.

En 1953, si 21 % des ménages possèdent une automobile, cela concerne 60 % des cadres, 20 % des employés et 10 % des ouvriers. Pour ces derniers, les véhicules populaires et abordables sont les vélos et les vélomoteurs, dont la production explose. Le vélosolex procure une nouvelle liberté.

Photographie - Enfant assis sur une voiture de marque Simca devant un baraquement provisoire de Saint-Nazaire au début des années 1950.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Collection particulière Lanuel. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée

Années 1950 : en train ou en autocar, les Français partent majoritairement à la campagne. La 3^e semaine de congés payés, légalisée en 1956, allonge la durée des séjours.

Partir en villégiature concerne un tiers des Français en 1958. Peu à peu, l’essor de l’automobile facilite l’évasion. Outil de liberté et d’individualisation, la voiture familiale roule vers la mer et emmène avec elle tente ou caravane. À Saint-Nazaire, le camping de Kerlédé accueille ces vacanciers estivaux.

Photographie - Vue aérienne du camping de Kerlédé au début des années 1960.

Crédit(s) : Photographe : Paul Lemasson. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée. Fonds Lemasson

Une voiture à pédales ! Déjà, l’enfant se distingue et investit en rêve le monde des adultes. Créé à des fins ludiques et pédagogiques, le jouet est un miroir de la présence grandissante de l’automobile dans la vie quotidienne des années 1950. Sans oublier qu’il éveille le désir du futur consommateur.

Photographie - Enfant au volant d’une voiture jouet de marque Renault Frégate dans les années 1950.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Collection particulière Yves Guelou. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme-Écomusée