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Le paquebot France au quai d’armement

Peinture de Germaine Darbois-Gaudin représentant le paquebot France en construction à son quai d'armement dans le bassin de Penhoët à Saint-Nazaire.
Germaine Darbois-Gaudin (peintre)
Huile sur carton H. 74 cm | L. 93 cm
Vers juin 1961 -
Quai de Penhoët Saint-Nazaire

Œuvre de Germaine Darbois-Gaudin, cette huile sur carton, probablement réalisée directement sur place, représente un moment important de l’armement du paquebot France : la pose de ses deux cheminées.

Dans le port de Saint-Nazaire

Vifs et bien visibles, les coups de pinceaux de Germaine Darbois-Gaudin nous transportent au cœur d’une scène quotidienne des chantiers navals nazairiens. À l’heure où le soleil disparaît peu à peu, la pénombre gagne le quai de Penhoët qui borde le bassin du même nom. Dans cette atmosphère grise de fin de journée, les superstructures d’un paquebot en construction illuminent le tableau. Tout juste peintes d’un blanc éclatant, elles dominent une ligne d’étrave particulièrement profilée. Sur la coque noire, un nom se détache : France.

Deux cheminées emblématiques pour un paquebot mythique

Au sommet de cette masse gigantesque, des échafaudages se dressent et soulignent l’imposante cheminée arrière. Organes techniques essentiels, les deux cheminées de France vont rapidement devenir une signature à jamais indissociable du paquebot. De chaque côté du fût, débordent deux ailerons horizontaux. Ils évacueront bientôt les fumées des moteurs et l’air vicié, résidu de la climatisation généralisée. Leur envergure permet d’éviter leurs retombées sur les ponts et les passagers. Ingénieuse, la conception prévoit même des volets intérieurs pour orienter les fumées selon les vents dominants.

Une décoratrice plébiscitée par la Compagnie Générale Transatlantique

L’œuvre est signée en bas à gauche par Germaine Darbois-Gaudin. Sa présence à Saint-Nazaire en cet été 1961 n’est pas un hasard. Décoratrice de talent, elle est intervenue après-guerre dans les emménagements de deux grands paquebots de la compagnie : la salle de jeux des enfants d’Île-de-France en 1949 et le fumoir de première classe de Liberté en 1950.

En ce début des années 1960, la Compagnie Générale Transatlantique lui confie la conception d’un espace exceptionnel à bord de France : la salle à manger de première classe. Elle y crée en guise de plafond, un dôme circulaire en tôle d’aluminium bleu nuit, éclairé d’une myriade de spots lumineux, à l’image du ciel étoilé d’une nuit d’été.

Les collections du paquebot France

Pour admirer d’autres objets de collections témoignant de la vie et des emménagements du paquebot France, consultez le portail des collections des musées de Saint-Nazaire.