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Maquette de soufflerie de l’hydravion Loire 70

Maquette de soufflerie de l'hydravion Loire 70, réalisée avant 1933.
L'hydravion Loire 70 amerrissant à Saint-Nazaire, probablement lors d'essai le 28 décembre 1933.
Chantiers de la Loire, département Loire-Aviation (fabricant)
Noyer, aluminium, vernis H. 24.8 cm | L. 79 cm | l. 120 cm
Avant 1933 20e siècle
Saint-Nazaire France

Saint-Nazaire, principal centre d’hydraviation en France

L’aventure aéronautique à Saint-Nazaire commence en 1923. Les chantiers navals, ceux de Penhoët puis ceux de la Loire, se lancent dans ce secteur considéré comme prometteur. Ils diversifient ainsi leurs activités, qui souffrent de la baisse des commandes de paquebots transatlantiques au sortir de la Première Guerre mondiale.

L’hydravion est alors une des premières productions. Cet aéronef est capable de décoller et de se poser à la surface de l’eau. Sa construction bénéficie des savoir-faire développés par l’ingénierie navale pour fabriquer les coques métalliques et les hélices. En une trentaine d’années, plus de 10 modèles d’hydravions sont lancés sur l’estuaire de la Loire.

Le Loire 70 : un hydravion militaire né aux Chantiers de la Loire 

Cette maquette représente l’hydravion Loire 70, conçu par le département Loire-Aviation, au sein des Chantiers de la Loire. Cet aéronef militaire est destiné aux vols de reconnaissance et de patrouille. Il se caractérise par deux ailes sur un même plan, surmontées de trois moteurs.

Il effectue son premier vol le 28 décembre 1933, mais sa mise au point est laborieuse. Les huit exemplaires construits pour la Marine nationale française n’entrent en service qu’à partir de 1937.

Les maquettes de soufflerie, des objets techniques

Cette maquette sert à tester en soufflerie l’aérodynamisme du futur Loire 70. Ce modèle réduit, véritable objet technique créé par des ingénieurs, est suspendu dans un grand tunnel muni de ventilateurs, où il est soumis aux forces de l’air. Des poids, attachés directement à la structure, permettent d’évaluer les tensions exercées sur l’hydravion lorsqu’il est en vol ou posé sur l’eau.

Cet objet est modulable : par exemple, l’inclinaison des ailes peut être modifiée, de même que la forme du nez. Cela permet de tester différentes physionomies de l’appareil, afin de choisir la plus aérodynamique. Aujourd’hui, ce type d’étude est toujours effectué, mais les poids sont désormais remplacés par des capteurs numériques.

Un dépôt du musée de l’Air et de l’Espace à l’Écomusée  

Cette maquette de soufflerie a été donnée au musée de l’Air et de l’Espace par un descendant de Yves Jan-Kerguistel, ingénieur aéronautique à Loire Aviation. Depuis 1992, avec cinq autres maquettes, elle est déposée à l’Écomusée de Saint-Nazaire. Elle a récemment fait l’objet d’un programme de conservation-restauration, dans l’optique de son ré-accrochage dans le musée.

À l’occasion du centenaire de l’aéronautique à Saint-Nazaire, l’Écomusée ouvre un nouveau module d’exposition qui retrace l’histoire de cette industrie.