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Le poste torpilles

Un sous-marin dans la guerre froide

L’Espadon est le cinquième sous-marin de la classe des Narval. Première série lancée en France dans le contexte de la guerre froide, elle se différencie des deux classes suivantes et contemporaines, les Aréthuse et les Daphné, par sa taille et son poids. Dans un contexte militaire international tendu, cette spécificité présente l’intérêt d’augmenter sensiblement la capacité d’embarquement du nombre de torpilles. Le rôle offensif et dissuasif des Narval est ainsi affirmé.

Photographie en noir et blanc du poste torpilles du sous-marin Espadon

La torpille, arme du sous-marin de type classique

À l’origine, l’Espadon possédait huit lance-torpilles dont deux situés à l’arrière entre les deux coques. Après sa refonte entre 1966 et 1968, seuls restent les six lance-torpilles de 550 mm de diamètre du poste avant. Dans cet espace, 20 torpilles peuvent être embarquées.

À la différence des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins qui voient le jour quelques années plus tard, l’arme principale de l’Espadon est la torpille. Ces projectiles explosifs pèsent plus de 1 600 kg pour plus de 5 m de long. Des mines pouvaient également être embarquées et entreposées en lieu et place des torpilles.

Durant sa carrière, le sous-marin a tiré 190 torpilles d’exercices, la charge explosive étant alors remplacée par une bonbonne d’air. Aucune torpille de combat n’a été tirée par l’Espadon.

Tous les clichés 360° pris à l’intérieur du sous-marin Espadon ont été réalisés par SBS Interactive. Avec la participation de D. Goujon et T. Rocher, anciens sous-mariniers de l’Espadon pour les contenus.