Le paquebot France, un géant né à Saint-Nazaire

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Photographie - Crédit(s) : Création : Maelwenn Leduc. Saint-Nazaire Agglomération Tourisme / Adaptation : Claire Vimont

La conception du paquebot France, nouveau fleuron de la Compagnie Générale Transatlantique (CGT), est le fruit d’une longue genèse. Elle commence en 1956 sous le nom de code « G 19 ». L’option la plus ambitieuse est retenue : un paquebot de 2 000 passagers et 1 100 membres d’équipage, pouvant effectuer la traversée de l’Atlantique en cinq jours.

Les ingénieurs de la CGT et des Chantiers de l’Atlantique unissent leurs savoir-faire pour concevoir le futur emblème de la puissance maritime française. Ils relèvent le défi technique et technologique que représente la conception d’un tel géant des mers. France doit être plus long, plus fin, plus léger, plus rapide que ses prédécesseurs. De nombreux tests sont nécessaires pour obtenir la silhouette optimale.

Photographie - Un dessinateur du bureau d’étude des machines.

Crédit(s) : Détail. Photographe : Draeger Frères. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

À Paris, dans un bassin à carène, différentes formes de maquettes du futur paquebot sont testées pour atteindre le modèle idéal. Houle, tangage et vagues artificiels… Le navire doit résister à tous les aléas de la navigation en mer. Il doit être plus performant et plus sûr que ses prédécesseurs.

Photographie - Essai de la maquette du paquebot France (1962) en bassin de carène à Paris.

Crédit(s) : Détail. Photographe : Desboutin-Navello. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Avant l’ère du numérique, la maquette est la seule solution pour obtenir une vision 3D du futur navire. 12 maquettes d’essais et 40 formes sont nécessaires pour qu’enfin l’architecture et l’hydrodynamisme du paquebot soient arrêtés. France sera plus long d’1,75 m, plus fin de 70 cm, plus rapide de 2 nœuds et surtout plus léger de 15 000 tonnes que le légendaire Normandie, mis en service en 1935.

Photographie - Maquette du paquebot France (1962) réalisées pour les tests en bassin d'essais des carènes.

Crédit(s) : Maquettiste inconnu (Atelier du bassin d’essai des carènes). Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme – Écomusée. Cliché : Jean-Claude Lemée

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Photographie - Crédit(s) : Création : Maelwenn Leduc. Saint-Nazaire Agglomération Tourisme / Adaptation : Claire Vimont

Après une année de gestation, la cérémonie de pose de la première tôle a lieu le 7 octobre 1957, devant quelques officiels et journalistes. Ce moment symbolique marque le début de la construction du paquebot France aux Chantiers de l’Atlantique.

Photographie - Deux charpentiers fer et un sous-chef d'atelier lors de la mise en place des deux premières tôles du paquebot France (1962), le 7 octobre 1957.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

France voit le jour à une époque d’évolution des techniques de construction navale. Alors que la technique d’assemblage à plat prévaut désormais, il est construit sur la cale inclinée n°1, pour des raisons logistiques. France est aussi un des derniers paquebots tracés à la main, avec des patrons, comme dans les ateliers de couture.

Photographie - Le 7 octobre 1957, la cale de construction du paquebot France (1962) qui débouche directement dans l’estuaire de la Loire.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Constituée de tôles d’acier soudées sur des membrures, la coque s’élève. Certains blocs sont préfabriqués. Ce procédé, qui commence à se généraliser, consiste à souder ensemble plusieurs éléments en atelier. Il permet un gain de temps considérable.

Grâce à des engins de levage puissants, les blocs sont assemblés comme un jeu de construction, dévoilant peu à peu la forme du navire. Des étais en bois, les accores, soutiennent la structure à bâbord et à tribord.

Photographie - Montage de la coque et de l'étrave du paquebot France en 1959.

Crédit(s) : Détail. Photographes : inconnus. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique

Savoirs traditionnels et nouveautés techniques se côtoient, mis en œuvre par les plus de 8 000 ouvriers employés aux Chantiers de l’Atlantique. Le paquebot France profite des innovations de l’après-guerre : coque presque entièrement soudée, superstructures en alliage léger, stabilisateurs, conditionnement d’air généralisé, cloisonnement incombustible, chaudières de très haute puissance…

Photographie - Un ouvrier réalise une découpe lors de la construction du paquebot France (1962).

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée.

France passe par une importante phase de pré-armement : dès qu’un pont est achevé, les travaux intérieurs commencent et des équipements sont installés. Le navire reçoit les portes étanches, les gaines d’aération, les circuits électriques, les tuyauteries et la quasi-totalité de son appareil moteur. Cette roue de réducteur, de 45 tonnes, en est un élément. Son rôle est de diminuer la vitesse de rotation des turbines pour optimiser celle de l’hélice.

Photographie - Un ouvrier devant une roue de réducteur d'un groupe turbo-réducteur principal de France (1962).

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Le navire reçoit ses couleurs : rouge sur la carène, noir sur la coque, blanc sur les superstructures. Ces dernières sont réalisées en alliage d’aluminium, matériau moderne et léger, qui prend une place croissante dans l’industrie.

Photographie - Pose de la peinture sur la coque du paquebot France (1962), le 21 mars 1960.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

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Photographie - Crédit(s) : Création : Maelwenn Leduc. Saint-Nazaire Agglomération Tourisme / Adaptation : Claire Vimont

Le 11 mai 1960 est un grand jour : c’est le lancement de France ! Encore inachevé, le plus long paquebot du monde est prêt à rencontrer la mer pour la première fois. Aux Chantiers de l’Atlantique, les ouvriers lui ouvrent le chemin : après avoir creusé le lit de la Loire et enduit de suif la rampe de la cale, ils abattent les accores, les étais en bois qui soutiennent la structure du navire. La préparation est minutieuse. Étant donné l’importance du navire, la phase d’armement à venir et sa valeur financière, aucune erreur n’est possible.

Photographie - Des ouvriers procèdent au désaccorage du paquebot France (1962) lors du lancement, le 11 mai 1960.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Le lancement du paquebot France a un retentissement national et international. Une foule de spectateurs est venue acclamer le navire. Journalistes, habitants de la région, artistes, chacun campe, bien décidé à garder la place acquise pour voir le géant des mers. Le couple présidentiel est l’invité d’honneur de l’évènement. Yvonne de Gaulle est la marraine du paquebot. À 16 h 15 précises, elle libère la traditionnelle bouteille de champagne, qui explose contre la coque.

Photographie - Bénédiction de France (1962), avant le baptême du navire par sa marraine, Yvonne De Gaulle, le 11 mai 1960.

Crédit(s) : Détail. Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique / Photographe : inconnu. Collection particulière Barrault. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée

Salué par les cris des 100 000 spectateurs, par le mugissement des sirènes et par La Marseillaise, la coque glisse le long de la cale et « épouse la mer » selon la formule du général. « Et maintenant, que France s’achève et s’en aille vers l’Océan pour y voguer et pour y servir ! », s’exclame Charles de Gaulle. C’est une réussite !

Photographie - Discours du général de Gaulle lors du lancement du paquebot France, le 11 mai 1960.

Crédit(s) : Détail. Photographe : Barrault. Collection particulière Barrault. Cliché Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée / Photographe : Philippe Baudry. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique

Les Nazairiens sont venus en nombre assister au lancement de ce paquebot qu’ils ont vu grandir. Beaucoup ont au moins un proche qui travaillent aux chantiers. En ce jour de fête, France fait naturellement partie de la photo de famille.

Photographie - Une famille pose le jour du lancement du paquebot France (1962) depuis le toit de la base sous-marine.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme – Écomusée

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Photographie - Crédit(s) : Création : Maelwenn Leduc. Saint-Nazaire Agglomération Tourisme / Adaptation : Claire Vimont

Après le lancement, les travaux se poursuivent pendant un an et demi, dans le bassin de Penhoët et dans la forme-écluse Joubert. C’est le temps de l’armement : les machines sont installées, les décorateurs commencent leur travail et les emménagements sont réalisés.

En mai et juin 1961, la pose des deux cheminées finit par donner à France sa silhouette unique. Elles contribuent à sa renommée. Leurs ailerons si particuliers servent à rejeter les fumées le plus loin possible des ponts sans enlaidir les lignes du navire. Ils sont le fruit d’une longue étude en soufflerie à Poitiers. En effet, si le paquebot est construit à Saint-Nazaire, ses éléments viennent de tout l’hexagone : le gouvernail est fabriqué à La Ciotat, les arbres d’hélice au Creusot, l’axe du gouvernail à Montluçon.

Photographie - Pose du fût de cheminée avant du paquebot France (1962), le 26 juin 1961.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

En juillet 1961, France passe en cale sèche dans la forme-écluse Joubert pour la mise en place de ses quatre hélices. Elles peuvent propulser le navire à la vitesse de croisière de 31 nœuds, soit 57 km/h. Cet appareil propulsif fonctionne avec des chaudières haute pression, pour un meilleur rendement. Ce système est alors considéré comme ultra-moderne et économe avec une consommation de 750 tonnes de mazout par jour.

Photographie - Les hélices du paquebot France (1962), le 7 juillet 1961.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

L’intérieur du paquebot France se remplit progressivement : conduites d’eau froide et d’eau chaude, câbles électriques, fils téléphoniques et de télévision, machines… Le panneau de chaufferie et ses escaliers donnent accès à ce monstre de technologie. 180 personnes sont affectées au bon fonctionnement de l’ensemble des machineries.

Photographie - Le panneau de chaufferie du paquebot France (1962).

Crédit(s) : Photographe : Philippe Baudry. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

La sécurité est une affaire importante à bord de France. Dans le central de sécurité, un panneau de contrôle, à la pointe de la technologie, sert à prévenir les risques d’incendie et d’envahissement par l’eau. L’utilisation du bois et de toute matière inflammable est d’ailleurs proscrite à l’intérieur du navire.

Photographie - Le central sécurité du paquebot France (1962).

Crédit(s) : Photographe : Philippe Baudry. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Dans les espaces publics que fréquenteront les passagers, les décorateurs sont à l’œuvre. L’aluminium, les revêtements et les moquettes synthétiques offrent un assortiment de matières et de couleurs représentatif des années 1960. Le salon de bridge, créé par Henriette Gonse, dégage une impression résolument contemporaine. Conçu pour l’avenir, sans être avant-gardiste, France réussit le pari d’être à la fois moderne et emblématique de l’art de vivre à la française.

Photographie - Le salon bridge classe touriste du paquebot France (1962) décoré par Henriette Gonse.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

La Compagnie Générale Transatlantique fait appel à de nombreux artistes. L’ensemble de tapisseries Soleil d’Orphée du peintre-cartonnier Jean Picart Le Doux constitue le point d’orgue de la décoration du bar-fumoir de 1^re classe. Les onze lustres de Gilbert Poillerat, maître-ferronnier d’art, sont destinés à illuminer le plafond comme autant d’étoiles scintillantes.

Photographie - Le fumoir 1re classe du paquebot France (1962), conçu par le décorateur André Arbus.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Une attention particulière est portée aux espaces dédiés aux jeunes passagers. La salle de jeux des enfants de la classe touriste est décorée par Jean-Adrien Mercier sur le thème de l’arche de Noé – qui prend, bien sûr, la forme du paquebot France ! Dans un club décoré par l’école Boulle, les adolescents se retrouvent autour de flippers, d’un billard électrique et d’un bowling.

Photographie - Salle de jeux des enfants de la classe touriste et bowling du club des jeunes du paquebot France.

Crédit(s) : Photographes : inconnus. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

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Photographie - Crédit(s) : Création : Maelwenn Leduc. Saint-Nazaire Agglomération Tourisme / Adaptation : Claire Vimont

Le paquebot France devient un symbole dont la ville est fière. Il incarne désormais la cité reconstruite, dynamique et moderne. Son image se retrouve partout à Saint-Nazaire. Lors de la 71^e fête fédérale de gymnastique en mai 1961, elle accueille sportifs et spectateurs à l’entrée du parc des sports du Plessis.

Photographie - Portail du parc des sports du Plessis lors de la 71e fête fédérale de gymnastique en mai 1961.

Crédit(s) : Détail. Photographe inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée

Le 19 novembre 1961, France quitte Saint-Nazaire. Sur le vieux môle, la foule se presse pour lui faire ses adieux. Direction Le Havre, son port d’attache, où il est mis en service en 1962 sur la ligne de New York.

L’aventure transatlantique commence !

Photographie - La foule assiste au départ du paquebot France (1962) de Saint-Nazaire pour Le Havre, le 19 novembre 1961.

Crédit(s) : Photographe inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l'Atlantique

Avant l’océan Atlantique, France fend les eaux de la Manche. Pour sa traversée préparatoire vers Southampton, en Angleterre, 400 passagers privilégiés sont invités. Parmi eux, le maire de Saint-Nazaire, François Blancho. À travers lui, ce sont les Nazairiens qui sont remerciés pour leur investissement dans la construction du navire. Cette répétition générale est un succès ! Le 3 février 1962, le paquebot quitte Le Havre pour sa première traversée transatlantique vers New York.

Photographie - François Blancho à bord du paquebot France (1962) lors de la traversée préparatoire Le Havre-Southampton.

Crédit(s) : Photographe : Service Presse Océan. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds François Blancho.

Le 8 février 1962, l’arrivée de France dans le port de New York est célébrée en grande pompe. La remontée de l’Hudson est triomphale, encadrée par une impressionnante escorte : hélicoptères, bateaux-pompes et 47 remorqueurs. Des milliers de curieux sont au rendez-vous. C’est le début d’une longue carrière : 377 traversées de l’Atlantique et 93 croisières dont 2 tours du monde en treize ans !

Photographie - Le paquebot France (1962) arrive à New York lors de son voyage inaugural, le 8 février 1962.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

France ne comporte que deux classes, 1^re et « touriste », une dénomination qui annonce l’ère des croisières. La Compagnie Générale Transatlantique cherche à séduire la classe moyenne qui voyage davantage. Les passagers bénéficient d’espaces fonctionnels et confortables, propices à la détente. Il ne manque rien : piscines, théâtre, bars, cabaret, salons privés… La traversée de cinq jours devient une fête ininterrompue, des vacances avant les vacances.

Photographie - Des passagers dans le fumoir de la classe touriste du paquebot France (1962) décoré par Micheline Willemetz.

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

La gastronomie est mise à l’honneur et les arts de la table sont particulièrement soignés. La compagnie propose une carte fournie, comportant les grands classiques de la cuisine française. Pour accompagner ces mets raffinés, le vin de table est servi à volonté. Sous les « étoiles » du dôme de la salle à manger de 1^re classe, le grand escalier offre une entrée remarquable aux dames en robes de soirée et aux messieurs en smoking.

Photographie - Passagers dans la salle à manger 1re classe, dite Chambord, du paquebot France (1962).

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Dans les années 1960, le voyage à bord de France est moins cher qu’en avion. L’époque est au développement des loisirs de masse et du tourisme. En classe touriste, le coût d’une traversée varie suivant les saisons, l’emplacement avec ou sans vue sur mer. Les cabines standardisées offrent un haut niveau de confort : air conditionné, insonorisation des cloisons, téléphone. Leur espace compartimenté est optimisé grâce à un mobilier modulable.

Photographie - Un couple de passagers dans une cabine de classe touriste à quatre lits du paquebot France (1962).

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée. Fonds Chantiers de l’Atlantique.

Chanteurs, danseurs, musiciens, humoristes, acteurs, écrivains… Nombreux sont les artistes à immortaliser leur passage à bord de France. Véritable star, le navire devient le décor de plusieurs films populaires. Ses ponts se transforment en scène de ballet sous les pointes de la danseuse étoile Simone Courthéoux.

Audace, optimisme et modernité sont désormais associés au paquebot dans l’imaginaire collectif. Le mythe est forgé : France entre dans l’histoire comme un paquebot de légende.

Photographie - La danseuse étoile Simone Courthéoux avec son partenaire sur le pont du paquebot France (1962).

Crédit(s) : Photographe : inconnu. Collection Saint-Nazaire Agglomération Tourisme - Écomusée.