L’organisation à bord est rigoureuse. Rien n’est laissé au hasard. Il en va du bon déroulement des missions et de la sécurité des sous-mariniers qui dépendent les uns des autres.
Consigne de l’activité
Lis attentivement cet extrait du témoignage de Dominique Goujon, ancien sous-marinier de l’Espadon.
« Le temps de travail à bord était en moyenne de 10 à 12 heures d’activités par jour. La journée était divisée en quarts. Le matin, il y avait le réveil de ceux qui avaient fait leur quart la nuit et qui dormaient, puis le petit déjeuner et après, le temps de propreté. La propreté à bord d’un sous-marin était primordiale parce qu’il fallait éviter que les déchets puissent s’accumuler et polluent l’atmosphère. Il fallait que le sous-marin reste dans un état impeccable.
Les gens étaient répartis par tiers et effectuaient leur quart, ils étaient remplacés à la fin de leur quart par les suivants.
Nous étions environ 60 à bord, et si on fait le tour du sous-marin on voit vite qu’il n’y a pas 60 couchages à bord pour l’ensemble du personnel. Donc était appliqué le système de la bannette chaude, ce qui voulait dire que lorsqu’un sous-marinier avait fini sa période de sommeil, celui qui finissait son quart allait prendre sa place et retrouvait son oreiller qui était encore chaud. D’où le terme bannette chaude. »
Dominique Goujon, ancien sous-marinier
Discussion argumentée
- Que t’inspire ce témoignage ?
- Ressens-tu des émotions particulières ?
- Que peut induire la situation particulière de proximité entre sous-mariniers et le découpage de la journée par quarts ?
- Quelles aptitudes et valeurs personnelles sont nécessaires pour s’adapter à ces conditions ?
Bon à savoir
Le quart est le temps pendant lequel le sous-marinier est de service pour commander, manœuvrer, veiller, assurer la sécurité du sous-marin ou à son entretien. Cette période de travail de deux, trois ou quatre heures rythme la vie à bord.