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Cap au Nord !

Cycles : Cycle 4
Matières : Français,Histoire et Géographie (HGGSP),Sciences de la Vie et de la Terre
Types : Fiche enseignant
Infos : # Après visite

Pendant la guerre froide, les tensions se cristallisent entre le bloc de l’Ouest et le bloc de l’Est.
L’Arctique, territoire peu habité mais situé géographiquement entre les États-Unis et l’U.R.S.S. devient un territoire à fort intérêt militaire. Par son biais, il est possible de relier les territoires états-uniens et soviétiques. Cette voie de communication terrestre et maritime devient un lieu d’implantation militaire stratégique pour les deux puissances. Pouvoir y envoyer des sous-marins est primordial.

Vue sur l’océan Arctique depuis le sous-marin Narval lors de la mission Sauna en 1965.

L’Arctique, un milieu adapté aux sous-marins ?

La navigation dans l’Arctique est soumise à des conditions inhabituelles pour les sous-marins militaires de l’époque. Elles soulèvent de nombreuses interrogations sur la capacité de ces engins à opérer sous les glaces. Comment hommes et machines vont-ils réagir au froid ?

Rapidement, l’Arctique se révèle être un milieu favorable à la navigation sous-marine. Les bruits causés par les glaces et les variations de température rendent la détection des sous-marins difficile. Une aubaine pour ces as de la dissimulation.

Ils peuvent ainsi contribuer en toute discrétion à l’exploration de ces territoires encore mal connus et dont la connaissance devient un enjeu de taille.

Et l’Espadon alors ?

Un sous-marin de la guerre froide

Mis en service en 1960, le sous-marin Espadon s’inscrit pleinement dans ce contexte de guerre froide. En service actif jusqu’en 1985, ses missions reflètent cette tension mondiale.

Avec ces frères Narval, il a notamment pour rôle la surveillance discrète de zones maritimes convoitées et la prise en chasse de sous-marins ennemis.

Malgré ses 25 ans de carrière et les nombreuses missions réalisées, le sous-marin Espadon n’a jamais été engagé dans un conflit direct.

« Croisière nordique » : une mission pas comme les autres

Photographie d'un sous-marin de la série Narval, dans l’Arctique.Le 28 avril 1964, le sous-marin Espadon est envoyé avec son frère jumeau, le Marsouin dans l’océan Arctique. Cette mission pionnière est d’une importance capitale car c’est la première fois qu’un sous-marin français navigue sous la banquise. Un an plus tard, ce sera au tour du Narval et du Dauphin lors de la mission « Sauna ».

Les deux objectifs principaux sont :

-Tester les réactions et la résistance du sous-marin et de l’équipage lors d’une navigation dans un environnement hostile, peu connu et sans soutien logistique.

-Reconnaître le territoire et les possibilités de trajets pour de futures patrouilles, notamment par les SNLE*.

* SNLE : Sous-marins Nucléaires Lanceurs d’Engins

L’Espadon est ainsi, avec le Marsouin, le premier sous-marin français à franchir le cercle polaire en 1964.

Par cette mission, et malgré son appartenance au bloc de l’Ouest, l’État français se démarque volontairement des États-Unis et souhaite affirmer sa légitimité au sein de l’OTAN.

En classe : activités à réaliser avec les élèves

 

Activité « Un journaliste à bord de l'Espadon »

Reporter pour le magazine de l’armée française « Terre, Air et Mer », Marc Kunstlé a embarqué en 1964 à bord de l’Espadon pour suivre la mission « Croisière nordique ».

Publié à son retour dans le magazine, son reportage invite les élèves à s’immerger dans l’expérience et l’écriture journalistique. À leur tour de jouer les reporters et d’écrire un court article sur leur mission : leur visite en classe de l’Espadon, une mission imaginaire sous les glaces à bord du sous-marin, une étape de la « Croisière nordique »…

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